Ego sum : famille et amis

Ma famille

par | 01 mars 2007

apotheloz Mauborget 13 09 1961 grand
Dans les années soixante, le petit vil­lage de Mauborget, per­ché au-dessus du lac de Neuchâtel, est un repère fami­lial. Le petit appar­te­ment me sem­blait gigan­tesque. Il a rétré­ci depuis que j’y suis retour­né ! C’était un gite de vacance devant un petit jar­din situé à l’époque sous la Poste. La pho­to réunit ma tante Jeanine Letombe et son mari Louis, Reto Lampert, mon cou­sin, ma sœur Catherine, Violette Bollens, la tante Lélette, ma mère Ginette, mon grand-père pater­nel Charly Apothéloz, mon oncle Marcel Bollens, grand gym­naste du Val de Travers, ma grand-mère mater­nelle Gabrielle Blanc, mon grand-père mater­nel Henri Blanc et ma grand-mère pater­nelle, Olivia, maman Lily.

Je suis, quoique dise mon pas­se­port, ori­gi­naire de Franche-Comté. De Dole très pré­ci­sé­ment, comme Pasteur, comme Charles Sauriat, l’inventeur des allu­mettes et comme… Dominique Voynet. Un com­tois têtu comme il se doit. La devise de cette pro­vince rat­ta­chée de force à la France par Louis XIV était et reste : Comtois rends-toi ! Nenni, ma foi. (À pro­non­cer avec l’accent : « ma foê »).
Côté pater­nel, j’ai des ori­gines suisses. Les Apothéloz y sont nom­breux et pour cer­tains « célèbres » (cf. la par­tie généa­lo­gie des Apothéloz). Mes grands-parents étaient du can­ton de Vaud. Je suis comme tous les Apothéloz, ori­gi­naire d’Onnens, mais ma famille proche était de Fleuriez. Un vil­lage d’industrie hor­lo­gère entou­ré de pâtu­rages, ver­doyants. Mon grand père a épou­sé en seconde noce une Bähler. Olivia dite Lily, sœur jumelle de Violette, la tante Violette.
Une grande tante était connue pour dis­til­ler l’absinthe et elle a été emme­née par la marée chaus­sée à plus de 80 ans pour avoir dis­si­mu­lé dans sa cave une vraie dis­til­le­rie de « bleue ».
Côté mater­nel, mon grand père Henri était un Blanc qui devint che­mi­not et qui épou­sa une fille de la Bresse, de Foulenay, près de Chaumergy, une Pélissard, Gabrielle, sœur aînée de Germaine.
Les Apothéloz vinrent à Dole, après avoir habi­té Pontarlier, et se consa­crèrent à l’agroalimentaire comme on ne disait pas encore à l’époque : fabrique de pâtes, de yaourts puis avec la famille Graf une famille suisse for­tu­née, au fro­mage fon­du « à tar­ti­ner ». La fro­ma­ge­rie Graf fut par la suite, rache­tée par le groupe Bel, la Tartinette Graf devint Vache qui rit.
Je suis arri­vé à Dole à l’âge de 18 mois, en pro­ve­nance de Zurich où mes parents étaient allés cher­cher du tra­vail après la guerre. Je fis toute ma sco­la­ri­té, de la mater­nelle au bac, au Collège de l’Arc. Douze années dans ce véné­rable bâti­ment his­to­rique qui voi­si­nait d’une porte les jésuites du Collège Mont Roland.
J’étais plu­tôt bon en his­toire, en fran­çais, en mathé­ma­tiques. Mais en seconde, les maths m’abandonnèrent lâche­ment, je fus alors un lit­té­raire. Mai 68 nous pris en ter­mi­nale, Nous étions rivés au tran­sis­tor, aux repor­tages enfu­més des jour­na­listes d’Europe 1 et nous nous mobi­li­sions dans un Comité d’action lycéen. Il fal­lut un moment renon­cer aux réunions et aux bai­gnades dans la Loue pour pas­ser le bac. Le sésame pour Besançon où je m’essayai sans suc­cès aux délices du droit.

Christian Apothéloz