Le journaliste : déblog'notes

La plus belle fête machiste du XXIe siècle

par | 20 décembre 2024

La ré-inauguration de Notre-Dame de Paris a don­né lieu à un spec­tacle audio­vi­suel remar­quable fai­sant vibrer à l’u­nis­son en France et dans le monde tous ceux qui ont vu dans ce monu­ment le sym­bole de l’Europe, de la fra­ter­ni­té, de la foi.

Sous les voûtes ambrées de la cathé­drale retrou­vée, après la fête païenne ou laïque, l’édifice affec­té à l’Église catho­lique, « à titre gra­tuit, exclu­sif et per­pé­tuel » par la loi du 2 jan­vier 1907 connut son retour aux offices. Le céré­mo­niaire devint chef d’orchestre assu­rant le mou­ve­ment des offi­ciants, pré­si­dant aux gestes dits « sacrés », veillant à l’harmonie des allées et venues. Le grand cou­tu­rier Jean-Charles de Castelbajac qui avait déjà offi­cié pour Jean Paul II aux à Journées mon­diales de la jeu­nesse de 1997, avait habillé les clercs de cou­leurs cha­toyantes. Tout fut par­fait pour les camé­ras. Chacun peut appré­cier selon ses convic­tions le sens des reliques, de l’encens ou du saint crème.

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Messe à Notre Dame Saisie écran Kto TV 

Mais le spec­tacle fut pro­fon­dé­ment cho­quant, car sous les cha­subles, il n’y avait que des hommes, comme s’il fal­lait, pour fêter le retour d’un édi­fice à ses fonc­tions litur­giques, que les hommes, et les hommes seuls, prennent les choses en main. Il en fut de même lorsque j’as­sis­tais à Marseille à la messe du pape François au stade Vélodrome. L’ambiance était, au départ, excep­tion­nelle, le pape accueilli par un tifo à son effi­gie, les chants repris par l’as­sem­blée, l’a­ni­ma­tion joyeuse et puis l’arrivée scé­na­ri­sée des prêtres, des cen­taines vers une tri­bune sur­plom­bant le peuple avec une estrade accueillant une cen­taine de mitrés. Pas une femme, là aus­si, elles furent sim­ple­ment d’habiles petites mains pour dis­tri­buer l’eucharistie aux 50 000 fidèles.

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Messe à Notre Dame Saisie écran Kto TV 

Ainsi vont nos frères catho­liques, der­nier rem­part du machisme en aube, résis­tants aux droits des femmes, arc-boutés à la tra­di­tion, célé­brant une seule femme, notre sœur Marie, deve­nue éter­nel­le­ment vierge et pure, inac­ces­sible et maternante.

Et pour­tant que seraient les paroisses, la foi, le culte, la chré­tien­té sans les femmes ?

Écrit pour L’Œil de Réforme du 10 décembre 2024

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