C’est toujours une heureuse surprise que de découvrir en février au coin d’un chemin, d’une route, d’un paysage l’amandier qui a fait exploser ses fleurs dans le froid encore vif de l’hiver.
Sans jamais égaler Van Gogh, bien sûr, j’ai saisi ces premières floraisons, annonciatrices de la sortie du tunnel hivernal qui sont toujours comme un symbole, celui des choses nouvelles (Esaïe 49 ; 19) . Autour, les arbres sont encore squelettiques, même les feuilles et aiguilles persistantes restent maussades, les prés sont encore jaunis.
Et cet arbre incroyable a l’insolence non pas de bourgeonner, ni même de faire éclore quelques feuilles vert tendre, mais d’emblée de s’affirmer comme une flamme immaculée, comme un buisson-ardent au milieu d’une nature endormie. Les pétales sont plus que blanches, lumineuses, elles invitent les abeilles à butiner et promettent des fruits généreux.
C’est pour moi toujours le signe du réveil et le clin d’œil du printemps.