Article paru dans le Nouvel Économiste.
Avec la crise, le groupe Accor qui représente à lui seul 40 % du marché marseillais de l’hôtellerie, fédère ses enseignes pour chasser le client furtif et le marché des congrès.
Au printemps dernier, les enseignes phocéennes ont simplement additionné leurs disponibilités grâce à une centrale de réservation commune. Un client qui arrivait à un Formule 1 complet était dirigé d’office après 21 heures vers un Ibis, mais avec des tarifs avantageux. Règle d’or : tout client se présentant spontanément dans un hôtel du groupe doit trouver une nuit “Accor”. Certes un client du Formule 1 de Plan de Campagne n’aboutira pas dans la suite Chopin du Pullman Beauvau, mais avec le même nombre de chambre, 2219 sur l’agglomération, soit 37,5 %, le groupe espère bien passer à 47 % de part de marché soit 8 points de mieux qu’aujourd’hui. La centrale permettra de rééquilibrer les fréquentations : certains établissements, souvent de ceux de la périphérie urbaine, sont surbookés en semaine, alors que le centre ville a encore des marges de disponibilités. Depuis la rentrée, le groupe, ayant testé le système, a décidé d’en faire la promotion et de l’ouvrir au public mais uniquement pour les deux à quatre étoiles sous enseigne Sofitel, Pullman, Novotel, Mercure, Arcade et Ibis. Un potentiel : chambres, de 59 salles de réunion dans une fourchette de prix de 280 à 920 francs est donc accessible via le service Hoteléphone. Une capacité qui va permettre au GIE Accorest qui gère l’action commerciale d’Accor, de s’attaquer au marché des congrès et incentive. Marseille se met ainsi doucement à l’heure du tourisme d’affaires. Manquent les salles. À la foire de Marseille qui ouvre ses portes ce vendredi, les visiteurs pourront découvrir les projets de la mairie concernant la rénovation du Palais des congrès. Pas de grandes créations architecturales, pas de lifting spectaculaires. La Safim, filiale de la Générale des eaux et les services municipaux échafaudent douloureusement depuis des mois un projet économe qui permette d’accueillir dignement des congrès de 300 à 1500 personnes. La carcasse de l’actuel palais des congrès serait conservée, mais rhabillée avec des équipements modernes de restauration, réunions et une grande salle modulable. Les travaux pourraient démarrer début 94… si les financements sont réunis pour un tel projet.
Christian Apothéloz