Le journaliste : enquêtes et reportages

Marseille sur Méditerranée cherche sa voie au Sud

par | 05 mai 1994

Article paru dans le Figaro Économie. 

L’intégrisme musul­man a beau mena­cer tout le Maghreb, la guerre s’éterniser en Yougoslavie, les éco­no­mies du Sud s’enliser dans la dépen­dance, Marseille per­siste et signe, son ave­nir est ici, lié au sort des 17 rive­rains de la Grande bleue.

Pendant les trois décen­nies post-coloniales, Marseille a cru trou­ver sa voie au nord, jouer au PLM et riva­li­ser avec Lyon ou Amsterdam. Rejetée par un empire qui avait fait sa for­tune, elle pan­sait ses plaies, soi­gnait ses nos­tal­gies, tour­nant le dos à la Méditerranée. Les deux tiers de ses enfants en sont pour­tant ori­gi­naires. Leurs parents ou grands parents ont décou­vert les îles du Frioul avant les quais du port ou la gare Saint Charles avant la Canebière. Marseille ville corse, armé­nienne, magh­ré­bine, ita­lienne, pied noir se croyait seule­ment fran­çaise. Elle était plus, un “melting-pot” à la pro­ven­çale, une ville cos­mo­po­lite qui réin­vente chaque jour l’union de Protis et Gyptis, celle du métèque et de la gau­loise.
Avec les années 90, l’idée médi­ter­ra­néenne fait un retour en force. Elle s’impose aux élus comme une évi­dence et devient le ferment d’initiatives tant dans le domaine éco­no­mique que cultu­rel ou institutionnel.

L’Institut médi­ter­ra­néen de l’eau tisse son réseau de pro­fes­sion­nels de l’hydraulique, favo­ri­sant les rela­tions directes entre tech­ni­ciens des deux rives. FR3 va copro­duire avec les télé­vi­sions du bas­sin médi­ter­ra­néen regrou­pées dans le CMCA, Centre médi­ter­ra­néen de la com­mu­ni­ca­tion audio­vi­suelle, une série d’émissions à l’occasion de l’Année de l’eau en Méditerranée. L’Ecole de jour­na­lisme de Marseille par­ti­cipe, dans le cadre d’un pro­gramme sou­te­nu par la CEE, Remfoc, (Réseau euro­magh­ré­bin de for­ma­tion à la com­mu­ni­ca­tion) à la for­ma­tion de jour­na­listes éco­no­miques maro­cains, algé­riens et tuni­siens. Les ser­vices tech­niques de la ville de Marseille apportent leur contri­bu­tion à la mise au point du plan d’assainissement du Maroc. Le Gérès, le Groupe éner­gies renou­ve­lable et envi­ron­ne­ment, a réa­li­sé l’audit éner­gé­tique des ham­mams de Casablanca, pour trou­ver des solu­tions afin de limi­ter la consom­ma­tion de bois de chauf­fage. (70 000 tonnes équi­valent pétroles pour­raient être éco­no­mi­sées). Au Maroc tou­jours, Olivier Pastré, res­pon­sable de l’ingénierie finan­cière à la Société mar­seillaise de cré­dit a créé un fond com­mun de pla­ce­ment franco-marocain des­ti­né à inter­ve­nir à la Bourse de Casablanca, par­ti­cu­liè­re­ment sur les entre­prises publiques pri­va­ti­sées. Daniel Belli, ani­ma­teur de l’association Écume, Echanges cultu­rels en Méditerranée, réunit chaque année les conser­va­toires de musique des pays rive­rains. Tandis que l’Orchestre des jeunes de la Méditerranée ras­semble, depuis plus de dix ans, des jeunes pro­diges de tous pays, en rési­dence pour l’été aux frais du Conseil régio­nal Provence Alpes Côte d’Azur. Daniel Drocourt, direc­teur de l’Atelier du patri­moine de la ville de Marseille est un expert recon­nu des centres anciens et des médi­nas, il est régu­liè­re­ment consul­té par ses homo­logues des muni­ci­pa­li­tés du nord ou du sud.Tahar Rahmani, direc­teur de 3 CI, Conseil aux créa­teurs d’entreprises et coopé­ra­tion inter­na­tio­nale, sou­haite que Marseille et ses entre­pre­neurs s’impliquent à Jéricho ou Gaza, dans la construc­tion de l’Etat pales­ti­nien. Avec la béné­dic­tion de la ville de Marseille de la Région et de l’Etat, la Fondation des villes et ter­ri­toires médi­ter­ra­néens voit le jour pour réunir les pro­fes­sion­nels de la ville, etc.. Initiatives foi­son­nantes, aux ambi­tions diverses, mais toutes fon­dées sur la volon­té de s’enraciner au Sud, de retrou­ver une iden­ti­té, de jeter des ponts entre les deux rives.

L’idée médi­ter­ra­néenne qui est née à gauche, Michel Pezet ancien pré­sident du Conseil régio­nal avait écrit au milieu des années 80 le “Défi médi­ter­ra­néen”, ins­pire tous les dis­cours poli­tiques. Jean-Claude Gaudin a lan­cé la Charte du bas­sin médi­ter­ra­néen avec des régions ita­liennes espa­gnoles maro­caines et tuni­siennes. La Ville de Marseille s’inscrit dans les pro­grammes euro­péens des­ti­nés à la Méditerranée comme Med Urbs. Le pré­sident de la Chambre de com­merce, Henry Roux-Alezais anime l’association des chambres de com­merce de la Méditerranée, l’Ascame.

Mais tous ces efforts ne se tra­duisent pas par des flux com­mer­ciaux signi­fi­ca­tifs. La Méditerranée dans son ensemble repré­sente 36% des expor­ta­tions de la région et 40% des four­nis­seurs, mais, l’Italie se taille la part du lion avec près de 20% des échanges. Les pays arabes, 9,5% des expor­ta­tions, sont en légère régres­sion sauf le Maroc.

“Nous béné­fi­cions d’une rente de situa­tion, ana­lyse Jean-Louis Reiffers, direc­teur du Centre d’économie et de finances internationales(Cnrs), d’échanges plus forts que la moyenne natio­nale avec le Maghreb. Mais, si nos échanges avec ces pays sont excé­den­taires , c’est la zone du monde où il y a le moins d’investissements directs, où le nord ne réin­ves­tit rien de son béné­fice com­mer­cial. Résultats, nous fai­sons les fins de mois des gou­ver­ne­ments, nous voyons venir leurs migrants et l’intégrisme s’installe.”
La solu­tion pour ce consul­tant de la Banque mon­diale est de créer pro­gres­si­ve­ment entre le Maghreb et l’Europe un mar­ché iden­tique à l’Aléna mexico-américaine, une zone de libre échange qui sédui­rait alors les inves­tis­seurs. “L’investissement pri­vé est la clef, plaide-t-il. Si on n’offre pas le débou­ché euro­péen, le pre­mier mar­ché mon­dial, aux inves­tis­seurs poten­tiels, per­sonne ne met­tra un dol­lar au Maghreb, plu­tôt qu’en Asie du Sud-est. Il faut des règles du jeu stable, une plus grande ouver­ture, même si nos propres pro­duc­tions sont concer­nées. ”.
“Nous sommes des fron­ta­liers de la rive Sud, en pre­mière ligne, note Jean-Louis Geiger, conseiller régio­nal. Faudra-t-il construire un mur ou ouvrir un vrai marché?”

Christian Apothéloz

S’implanter en Algérie, malgré tout

Druon Note n’a rien d’un aven­tu­rier à la tête brû­lée ou… d’un isla­miste. Pied noir, rapa­trié en 1962, il a fait son tour de France avant de choi­sir la plus médi­ter­ra­néenne des métro­poles, Marseille. Fils d’un répar­ti­teur phar­ma­ceu­tique algé­rois, il se lance natu­rel­le­ment dans cette acti­vi­té. En 20 ans, le petit Laboratoire de phar­ma­co­lo­gie appli­quée est deve­nu Groupe Laphal, le chiffre d’affaires est pas­sé de 2,5 à 320 mil­lions de francs, les 15 sala­riés des débuts sont 380. L’export est dès 1985 une prio­ri­té, mais pas à n’importe quel prix. “L’Europe du médi­ca­ment n’existe pas, explique Druon Note. Les fameuses auto­ri­sa­tions de mise en mar­ché ne s’obtiennent que pays par pays. Par contre, avec l’AMM fran­çaise nous pou­vons entrer en Afrique noire, au Maghreb et dans cer­tains cas dans le Sud-est asia­tique.”
L’Algérie est donc un pays cible. Dans les années 80, Laphal y écoule pour 2,5 MF de pro­duits. Puis les Italiens et les Espagnols découvrent le pot aux roses et attaquent le mar­ché algé­rien avec des prix de dum­ping. Pas ques­tion de s’enliser dans une guerre des prix.
En 1991 l’opportunité se pré­sente d’un retour de Laphal en terre algé­rienne. La nou­velle loi du com­merce auto­rise un indus­triel étran­ger à s’implanter sur place à condi­tion qu’il s’associe à un par­te­naire local. Qu’à cela ne tienne Si les flux com­mer­ciaux ont chu­té, les liens sont res­tés vivaces entre le deux rives. Laphal va s’associer à un répar­ti­teur ora­nais et faire entrer dans l’opération une autre labo­ra­toire fran­çais, Delalande du groupe Synthélabo. “L’objectif est simple, plaide Gérard Delettre, direc­teur inter­na­tio­nal, il est d’abord de condi­tion­ner puis de pro­duire sur place. N’oubliez pas qu’un médi­ca­ment pro­duit en Algérie béné­fi­cie de la pré­fé­rence natio­nale.”
L’Adeci, délègue un expert sur place pour fina­li­ser l’étude de fai­sa­bi­li­té et entre­prend les démarches pour obte­nir des finan­ce­ments de la Caisse fran­çaise de déve­lop­pe­ment et de la CEE. L’Institut médi­cal algé­rien voit le jour. Il condi­tionne des pro­duits bon mar­ché, de méde­cine géné­rale et d’utilisation facile. Laphal se rému­nère sur le know how et sur les royal­ties Les dif­fi­cul­tés ne manquent pour­tant pas. “Les Algériens sont bon payeurs, sou­ligne Druon Note, mais à 360 jours!”. La situa­tion poli­tique a ralen­ti le pro­jet, l’usine condi­tionne, mais ne fabrique pas encore et le direc­teur, condam­né par le Fis, a du être rapa­trié.
“Il n’y a pas de stra­té­gie inter­na­tio­nale sans risque argu­mente Druon Note. Et puis j’aime ce pays, j’y suis né. Quelque soient les régimes, les hommes ont besoin de médi­ca­ment. Et au plan stric­te­ment éco­no­mique, nous avons à ce jour lar­ge­ment ren­ta­bi­li­sé notre inves­tis­se­ment sur place.”

CA SJ

Le port de Marseille, ingénieur des ports méditerranéens

Premier port de Méditerranée, Marseille a su expor­ter son savoir faire par­ti­cu­liè­re­ment au Maghreb et en Afrique.

Le sys­tème infor­ma­tique du Pam équipe ain­si 17 ports. Le pro­jet Méditel, ins­crit dans le pro­gramme euro­péen “Politique médi­ter­ra­néenne réno­vée” a été lan­cé en 1989. Objectif : réduire le fos­sé tech­no­lo­gique entre les ports d’Europe du Nord, très avan­cés en infor­ma­tique, et les ports de la Méditerranée, à peine ou pas du tout infor­ma­ti­sés Méditel doit opti­mi­ser la ges­tion opé­ra­tions por­tuaires des ports du bas­sin médi­ter­ra­néen, le pro­gramme Estel, son pro­lon­ge­ment, dans ceux de la Mer noire. La pre­mière phase, grâce au logi­ciel Escale, touche à sa fin : Oran, Alger, Annaba, Tanger, Tunis, Haydarpasa, Alexandrie, Larnaca et Limassol, Odessa, Illiychesk, Yuzhny en Ukraine, sont équi­pés pour une plus grande maî­trise du tra­fic por­tuaire. La seconde phase, celle de la mise en place d’un réseau ”d’échanges de don­nées infor­ma­ti­sées”, EDI, sur les navires et les mar­chan­dises, démarre cette année. Installé d’a­bord entre les ports de la Méditerranée puis à l’in­té­rieur des ports, ce réseau faci­li­te­ra les opé­ra­tions en anti­ci­pant l’ar­ri­vée des navires, avec à la clef, une meilleure orga­ni­sa­tion des opé­ra­tions rela­tives aux escales.
A Tunis, le par­te­na­riat va plus loin. Prévu ini­tia­le­ment pour équi­per un port par pays, Méditel sera en fait, en col­la­bo­ra­tion avec l’Office por­tuaire natio­nal de Tunis, ins­tal­lé dans tous les ports tuni­siens. Méditel rayon­ne­ra ensuite à par­tir de Tunis. Des experts, label­li­sés “Méditel” pour­ront à terme aller vers d’autres pays. Une véri­table “com­mu­nau­té infor­ma­tique por­tuaire” élar­gie à l’en­semble de la Méditerranée est en train de naître.
Méditel n’est qu’une par­tie du champ de com­pé­tence du ser­vice de coopé­ra­tion inter­na­tio­nale du port pho­céen. Le Pam vend son ingé­nie­rie por­tuaire, son savoir en matière d’environnement et de sécu­ri­té, sa capa­ci­té de for­ma­tion. Sur appel d’offres, Beyrouth vient de confier à Marseille la remise à niveau de ses infra­struc­tures por­tuaires, un contrat d’ingénierie de 7,8 MF. Sur le conti­nent afri­cain, en par­te­na­riat avec la Banque afri­caine de déve­lop­pe­ment et la CEE, le ser­vice coopé­ra­tion inter­na­tio­nale du PAM se posi­tionne sur une tren­taine de pro­jets d’as­sis­tance méca­nique et d’a­mé­lio­ra­tion de ges­tion por­tuaire. Outre Douala, Lomé, Conakry, Dakar, le PAM a déjà dis­pen­sé son aide au port de Cotonou pour la ges­tion infor­ma­ti­sée des achats et des stocks. Résultat : le port du Bénin a dou­blé son chiffre d’affaires en un an. François Perdrizet, direc­teur du Port sou­haite ren­for­cer la coopé­ra­tion inter­na­tio­nale, avec la créa­tion d’un “corps d’experts” du Pam, tant dans la réa­li­sa­tion d’équipements por­tuaires que dans la gestion.

Sylvie Jullien

Partenariat industriel : les PMI revendiquent leur place

Les pape­te­ries de Gromelle sont depuis le début du siècle ins­tal­lées à Saint Saturnin les Avignon. Une qua­ran­taine de sala­riés, près de 40 MF de CA dont la moi­tié à l’export, cette Pmi a le pro­fil type des 150 socié­tés qui adhèrent à l’Adeci, l’Association pour le déve­lop­pe­ment de la coopé­ra­tion indus­trielle inter­na­tio­nale, qui joue les inter­faces pour rap­pro­cher entre­pre­neurs du Nord et entre­pre­neurs du Sud. Les Papeteries de Gromelle sont des spé­cia­listes de la boîte à sucre. “Le Maroc, explique son direc­teur Jacques Ducrès, a des besoins impor­tants, mais c’est un mar­ché très pro­té­gé”. L’opportunité se pré­sente lorsque l’Adeci reçoit une demande d’audit tech­nique d’un pape­tier maro­cain, la Sifap. Une simple demande d’expertise. “Mais, explique Jean-Claude Sitbon, direc­teur de l’Adeci, la meilleure exper­tise est celle d’un chef d’entreprise. “ Le contact est éta­bli, des amé­lio­ra­tions pro­po­sées, mais très vite, les deux entre­prises vont aller plus loin. Les gammes de pro­duit sont com­plé­men­taires. “Ce contact direct de patron à patron, ajoute Jean-Claude Sitbon, per­met de faire le pre­mier pas : échan­ger un savoir faire tech­nique contre des débou­chés, en l’occurrence les fabri­cants de thé et de sucre maro­cains. Ce n’est pas la défi­ni­tion du par­te­na­riat que l’on trouve dans les livres, mais c’est le plus sou­vent celle qui marche. Ensuite, si les contacts sont fruc­tueux, les mon­tages plus com­plexes sont envi­sa­geables.”
Beuchat, lea­der des articles de plon­gée et de chasse sous-marine avait besoin pour s’attaquer à l’export de pro­duire dans un pays où les coûts de main‑d’oeuvre per­mettent de faire face aux pro­duits asia­tiques. Patrick Musk, direc­teur tech­nique de Beuchat avait iden­ti­fié un par­te­naire à Madagascar : une socié­té récem­ment pri­va­ti­sée, Dipco, sou­hai­tant diver­si­fier sa pro­duc­tion. Avec elle, Beuchat va mon­ter en joint ven­ture une nou­velle socié­té qui pro­dui­ra en zone franche une par­tie de sa gamme. L’Adeci appor­te­ra aux deux par­ties son exper­tise et sa connais­sance des réseaux de finan­ce­ment. La nou­velle uni­té compte une ving­taine de sala­riés, elle pro­duit 6000 vête­ments par an. Dipco a mis dans la cor­beille le bâti­ment et 80% du capi­tal. Beuchat apporte son savoir faire la for­ma­tion et les pro­duits.
La méthode de l’Adeci, c’est le com­pa­gnon­nage indus­triel, une méthode, prag­ma­tique, qui pri­vi­lé­gie les entre­prises exis­tantes, et qui veut favo­ri­ser l’émergence de vrais patrons au Sud. “Le métier, explique Francis Testa, spé­cia­liste du tube plas­tique et du recy­clage, pré­sident, est la base d’un lan­gage com­mun, fon­dé sur le vécu des diri­geants. Il débouche sur des échanges de savoir-faire et de tech­no­lo­gie, en contre­par­tie d’un meilleur accès aux marchés. “

CA

Un livre blanc pour secouer les institutions

Présidée par Francis Testa, ani­mée par Jean-Claude Sitbon, l’Adeci fait figure de pion­nier en France. Les dix autres struc­tures qui en France font le même métier ont choi­si Marseille comme siège et Jean-Claude Sitbon comme pré­sident. Ces pro­fes­sion­nels du réseau Entreprises et déve­lop­pe­ment ont mis en com­mun leur expé­rience dans un Livre blanc remis aujourd’hui 19 mai aux pou­voirs publics et aux ins­ti­tu­tions inter­na­tio­nales. “Nous avons la même expé­rience, déclare Jean-Claude Sitbon, nous sommes convain­cus que c’est la ren­contre entre chefs d’entreprises du Nord et du Sud qui peut faire naître des pro­jets com­muns. Les mis­sions, les listes d’opportunités, les banques de don­nées, les forums … sont des opé­ra­tions sans impact réel. L’offre de par­te­na­riat et la demande ne se ren­contrent pas. Les por­teurs de pro­jet du Sud attendent des capi­taux et les can­di­dats du nord sont sou­vent des équi­pe­men­tiers ou des ven­deurs d’ingénierie”.
Le réseau touche aujourd’hui la limite de son action. L’univers finan­cier, les dis­po­si­tifs d’aide au déve­lop­pe­ment, les actions des ins­ti­tu­tions inter­na­tio­nales ne font aucune place à la petite entre­prise. Un seul exemple : Jacques Giordano, fabri­cant de cap­teurs solaires a mon­té deux socié­tés en par­te­na­riat, l’une en Egypte avec 120 sala­riés, l’autre à Madagascar. Bilan : “C’est inté­res­sant, mais au plan finan­cier, nous ne tou­chons rien, nous ne pou­vons pas rapa­trier nos royal­ties sur les pro­duits fabri­qués. Nous avons un gros compte cou­rant!” D’où ce Livre blanc qui met les points sur les “i” et demande à cha­cun, Etats, ban­quiers, orga­nismes inter­na­tio­naux, col­lec­ti­vi­tés locales, de prendre leurs res­pon­sa­bi­li­tés. Les dix recom­man­da­tions du réseau veulent faire recon­naître la petite entre­prise comme un “agent de déve­lop­pe­ment” à part entière. Entreprises et déve­lop­pe­ment pro­pose de pas­ser aux actes avec un pro­gramme natio­nal de 100 pro­jets de par­te­na­riat indus­triel avec l’Afrique et la Méditerranée. “Ce pro­gramme, plaide le pré­sident du réseau, sera fon­dé sur la méthode du com­pa­gnon­nage indus­triel, il a pour objec­tif , sur une durée de deux ans, de sus­ci­ter, d’ac­com­pa­gner et de réa­li­ser 100 pro­jets de par­te­na­riat indus­triel entre Pmi fran­çaises et africaines.”

CA


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