Marc Pouzet est infatigable. Le directeur général de l’entreprise Marius Bernard, basée à Saint-Chamas s’est spécialisé dans la cuisine de plats provençaux et méridionaux à partir des meilleurs produits du terroir de la Provence et notamment des matières fraîches issues de l’agriculture provençale. Ses principales recettes sont la soupe de poissons, le pistou, la tapenade, le caviar d’aubergines, la « concassée » de tomates au basilic, les tians de légumes. Il a choisi sa stratégie de communication depuis longtemps. “Notre PME n’a pas les moyens de communiquer par la publicité, avoue-t-il.” Alors c’est lui qui fait parler de Marius Bernard par ses engagements, son militantisme patronal et ses coups de gueule. Cet ancien élève de Sup de co Marseille, qui a passé deux ans au Crédit Lyonnais, entre en 1979 dans la société de son père Xavier Pouzet qui s’était en 1958, associé à un pâtissier, Marius Bernard.
Aujourd’hui il est à la tête de l’entreprise avec Richard Bernard, cuisinier, et fils de Marius. Marius Bernard réalise 35 millions de francs de chiffre d’affaires et a toujours été bénéficiaire. En 1994, avant la “mode”, il a instauré la semaine de quatre jours pour son personnel. “Les 38 employés travaillent 36 heures payées 37 du lundi au jeudi. Tout le monde est content. Moi car j’ai gagné en productivité, et mon personnel dont l’absentéisme a diminué de 50 %.” A 45 ans, il continue d’innover sans cesse. Les produits Marius Bernard sont présents dans la grande distribution “de qualité” du Sud-Est et chez des grands traiteurs dont Hédiard et Fauchon à Paris. À la fin du mois, une gamme de produits bio provençaux (ratatouille, caviar d’aubergines, etc.) sortira de l’usine qui vient d’être certifiée Biologique AB. “Je pense qu’après la mode des produits régionaux, affirme-t-il, viendra la mode des produits bio. Et nous serons prêts.
Christian Apothéloz
Article paru dans Le Nouvel Economiste.